Le fondateur tibétain de l’école Shangpa s’appelle Kyoungpo Neldjor. Il naquit probablement en 984 au centre du Tibet. On lui connaît de nombreux maîtres mais, parmi eux, il y eut deux femmes extraordinaires qui avaient atteint le parfait éveil : Nigouma et Sukhasiddhi.
La lignée Shangpa est souvent citée comme étant la « lignée secrète », car Nigouma donna comme instruction à Kyoungpo Neldjor de ne transmettre les enseignements qu’à un seul disciple pendant les sept premières générations. Ces sept premiers maîtres sont connus comme les Sept Grands Joyaux de la tradition Shangpa.
Au XIXe siècle, le grand maître Jamgön Kongtrul rassembla les transmissions toujours vivantes et assura leur continuité par des écrits majeurs et en lançant, avec d’autres grands maîtres, l’important mouvement Rimé (littéralement “non sectaire” ou “unité dans la diversité”). Ce mouvement favorisa un grand renouveau spirituel.
Au XXe siècle, ce fut Vajradhara Kalu Rinpoché (Kalu Rangjung Künkhyab), l’un des plus grands yogis tibétains du XXe siècle, qui devint le principal héritier spirituel de cette tradition.
En 1979, Vajradhara Kalu Rinpoché confia à Denys Rinpoché la direction spirituelle de ce qui devint Shangpa Karma Ling. Dans son rayonnement naquit la Communauté Shangpa Rimay International (SRI), un réseau de centres du Dharma reconnu par le gouvernement français en 1994 et aujourd’hui affilié à la World Fellowship of Buddhists.